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Dossier Parc en ville : Faire coexister la ville avec la nature

Dossier Parc en ville : Faire coexister la ville avec la nature

Dossier Parc en ville : Faire coexister la ville avec la nature

 

Après 150 ans d'occupation industrielle et militaire, le site de la Courrouze est très original d’un point de vue écologique : forêt à dominante de chênes, zones de friches, plateaux industriels…

 Élaboré dans le respect du site initial et de son environnement, le projet de la Courrouze s’est fixé pour objectif d'être une référence en termes de qualité environnementale et d’aménagements paysagers avec trois principaux axes : préservation de la biodiversité, préservation et gestion des ressources en eau et création d’une coulée verte.

C’est pour aménager cette zone de 115 ha que l'équipe dirigée par les architectes Paola Vigano et Bernardo Secchi, a été retenue, après un concours international, en 2003, en collaboration avec le paysagiste Charles Dard et les bureaux d'étude AMCO et Aubépine. Conservation des arbres et landes existants, ambiances paysagères : plus du tiers de la surface du quartier est dédié aux espaces verts et publics.

Préserver et valoriser la biodiversité, les sols et les milieux naturels

chiffres clés2Dans le cadre de l’aménagement de la Courrouze, l’équipe d’Aubépine* a travaillé de manière à favoriser la préservation de la biodiversité. « Notre rôle est d’identifier, reconnaître, comprendre la végétation et les sols pour préserver ce que la nature a produit. La Courrouze ayant évolué en boisement, il s’agit de repérer les arbres intéressants pour le projet d’urbanisme. Ce travail a abouti à une cartographie très précises des secteurs à urbaniser, digne d’un travail de haute couture » raconte Pierre Bazin, ingénieur horticole forestier.

Les chênes, rois de la zone, côtoient bouleaux, trembles, frênes, saules, peupliers… Ces essences, adaptées à un faible entretien, ont d’ailleurs été replantées. De nombreux arbres ont été conservés comme ce vieux séquoia au centre du quartier.

« Choisir de garder un arbre ou pas suppose un effort de tous. On peut en juger sur plan mais il faut surtout se confronter au terrain et aviser ceux qui conçoivent l’espace public. Parfois cela se joue à très peu de choses et on peut sauver un arbre » précise Emmanuel Eigenschenck, ingénieur chez Aubépine. Nous avons eu, pour nous accompagner, le soutien des chargés d’opération de Territoires : une amende de 10 000 euros était appliquée aux entrepreneurs pour tout abattage non prévu ; ça incite à bien réfléchir ! »

Pour le paysagiste Charles Dard « c’est le sol qui façonne le paysage : la fameuse trame brune. Comme la terre est plus efficace en masse, on a regroupé les arbres « en fosse continue » et on les a plantés petits, moyens et grands pour se donner une chance de produire l’image d’un quartier d’un seul tenant, en assurant la « soudure » avec le paysage des arbres existants, plus anciens ».

Des aménagements paysagers pour préserver la ressource en eau

Afin de limiter et ralentir les rejets d'eaux pluviales dans les réseaux, un système de noues a été mis en place. Fossés végétalisés peu profonds et très évasés, elles permettent de recueillir l’eau de ruissellement. Visuellement, les noues donnent son relief au quartier, comme à proximité de la rue Eugène Freyssinet, où elles suivent le tracé de l’ancien réseau ferroviaire. En plus de favoriser la biodiversité, ce dispositif contribue à lutter efficacement contre l’effet « îlot de chaleur urbain ».

Par ailleurs, des dispositifs de toitures végétalisées sur les parkings en sous-terrain ou sur les habitations permettent de préserver la ressource en eau et en assurer une gestion qualitative et économe, comme pour l’arrosage des espaces verts. D’autres aménagements comme les pavés joints enherbés sont réalisés sur les sols circulés pour permettre la perméabilité des sols.

La coulée verte : un parcours à travers la friche

Chênes, bouleaux, peupliers, feuillus, ronces, tapis de lichens… la nature a repris ses droits pendant plus de 70 ans. Il faut désormais trouver un équilibre entre beauté et sécurité, trouver des subtilités pour « figer » la friche qui est en perpétuelle évolution. Créer une coulée verte, liaison paysagère, entre le centre de Rennes et le quartier du Pigeon Blanc, au coeur de la Prévalaye est un des éléments fondateur du projet.

« À la Courrouze, on est au coeur d’une nature que l’on n’a pas l’habitude de voir en ville. On y circule à pied ou à vélo à travers un parcours qui nous guide entre les arbres et les ronces, protégé par des ganivelles. Il s’agit d’empêcher les traversées systématiques qui endommageraient le site et de laisser, par endroits, la nature libre. Les promeneurs, aventuriers ou curieux, peuvent se laisser guider à travers des centaines de cheminements dans les sous-bois » explique Sabine El Moulay, géographe et gérante chez Aubépine.

Laisser la nature libre, c’est aussi adopter une gestion spécifique des espaces verts en fonction de leurs profils : boisements et prairies libres, parcs entretenus, jardins et massifs plantés, jardins partagés…

 

aubrépine

 

Aubépine est un bureau d’études techniques indépendant, spécialisé sur l’arbre et sa prise en compte dans le projet d’aménagement fondé par Pierre Bazin en 1999. Installé à Rennes, ils sont 4 ingénieurs à travailler au sein de cette SCOP.

 

À NOTER

Expo sur l’arbre cet été.

"20 ans de l’expérience de l’arbre"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Zoom sur... 

ARCHI - Nichoirs pour les oiseaux

nichoirsDepuis 2016, l’agence d’architecture et d’urbanisme a/LTA travaille, en partenariat avec la LPO, à un parcours de nichoirs à travers la ville de Rennes, dans 8 lieux, de la Courrouze jusqu’aux Gayeulles. « Nous souhaitions parler à la fois écologie, architecture et urbanisme en apportant un regard sur la ville en mutation » précise Gwenaël Le Chapelain, architecte associé chez a/LTA.

Pour la Courrouze, c’est l’architecte Dominique Perrault (Bibliothèque Nationale de France, village olympique 2024…) qui a conçu un prototype de nichoir en métal et faïence, pour sittelles torchepot et mésanges. Dix abris jalonneront le quartier, dès le mois de juin.

 

 

 

 

 

 

ECOPÂTURAGE - Les Moutons de la Pilate

moutonsDepuis 2018, de mai à octobre, La Courrouze accueille 10 moutons de la race protégée Solognot. Installés dans 3 enclos situés entre la rue Jean Pont, la rue Irène Joliot Curie et le parc de la Pilate, ils viennent facilement à votre rencontre. L’écopâturage s'inscrit dans une démarche de développement durable avec des avantages comme la conservation d'une espèce en voie de disparition, le maintien de la biodiversité, la réduction des pollutions…

Les moutons sont de retour depuis fin mai, n'hésitez pas à aller à leur rencontre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jardins partagés

jardins partagésMissionnée par Territoires, Vert le Jardin assure le développement et la promotion des jardins et composts partagés sur la Courrouze. L’association accompagne les habitants sur trois lieux : le Jardin Jules Verne (au pied du Vallon), les petits potagers de la Courrouze (près du toboggan) et le Jardin Arc-en-Ciel (allée Marthe Niel). « Il peut s’agir de planter des fleurs, des herbes aromatiques, réaliser des potagers ou du compostage… Évidemment tout est au naturel, écoquartier oblige ! » précise Violette L'hommedé, chargée de projets et animatrice jardin et compost partagé.

 

Envie de prendre part à la réalisation de ces jardins partagés ?

Pour contacter Vert le Jardin :

09 83 70 32 47 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

 

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